Nouvelles de la semaine 2020-14

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Nouvelles de la semaine - SUD Éducation Lorraine

Bonjour,
    Cette lettre hebdomadaire vous tient informé-e de l'actualité sociale et syndicale. Sa mise en page vous permet de repérer rapidement les informations qui vous intéressent. Les liens renvoient le plus souvent à des versions imprimables pour diffusion/affichage dans vos écoles et établissements*.
Bonne lecture.

* Le droit syndical permet l'utilisation des moyens de l'établissement à cette fin.

Vous ne confinerez pas notre colère !

Le 31 mars devait être une journée de mobilisation de grande ampleur contre la réforme des retraites. La crise sanitaire avec le COVID-19 a mis en suspens cette réforme, comme d'autres (assurance chômage, privatisation d'ADP...). Mais la mobilisation qui a débuté depuis le 5 décembre reprendra de toute façon. Et elle est d'autant plus nécessaire avec tout ce que cette crise révèle aux yeux d'une grande partie de la population :

-> les dégâts faits aux services publics depuis des années, notamment dans le secteur de la santé ;

-> l'importance de notre système de protection sociale, sans lequel la crise actuelle et celle qui s'annonce seraient d'autant plus dramatique ;

-> l'incurie du gouvernement et des précédents qui ont massivement investi dans la "sécurité" et dans la surveillance généralisée pour réprimer les mouvements sociaux, supprimé des recettes fiscales, réduit les dépenses publiques et détricoté les biens communs qui protègent la population ; et maintenant que la crise est là, son incapacité à faire autre chose que de communiquer, réagissant à chaque fois avec un temps de retard, les salarié·es ne pouvant compter que sur eux-mêmes pour faire tourner comme il peuvent les secteurs essentiels, pour se protéger dans les secteurs non-essentiels où on les pousse à poursuivre l'activité, et la solidarité générale qui s'organise sur le terrain.

-> l'importance des travailleurs et des travailleuses : avec le confinement, sont rendu·es visibles celles et ceux qui d'ordinaire produisent les richesses et font tourner le pays ;

-> la place des femmes dans notre société, elles qui aujourd'hui, dans de nombreux secteurs, sont majoritairement en première ligne : dans les hôpitaux, dans les Ehpad, dans le secteur du nettoyage, dans commerce... (Voir ici...) Et pour beaucoup d'autres, le confinement en tant que femme est d'autant plus difficile à vivre (Voir ici... la FAQ consacrée à cette question).

-> ce sont toujours les mêmes qui trinquent : jusqu'à 1500€ d'amende pour celles et ceux qui ne respectent pas le confinement, et en même temps les préfectures qui rechignent à réquisitionner et mettre à disposition des locaux et des biens de première nécessité pour les personnes en extrême précarité.

-> plus globalement, la faillite d'un système capitaliste, qui même en temps de crise s'apprête à verser des dividendes record aux actionnaires, pendant que les hôpitaux appellent aux dons et que pour les salarié·es s'annonce un sacrifice inédit de leurs droits, sous couvert d'état d'urgence sanitaire.

-> et enfin, ceux pour qui travaille ce gouvernement : pendant que le corps médical appelle à cor et à cri à ce que toute la population reste confinée, le gouvernement et en particulier la ministre du travail qui fait tout pour que des entreprises reprennent leur activité, même dans des secteurs non essentiels à la gestion de la crise ; préserver les profits à tout prix...


Pour SUD éducation, l’urgence sanitaire ne doit pas faire taire nos revendications contre les réformes régressives mises en œuvre par le gouvernement, et pour le progrès social. Il n’est pas d’"Union nationale” qui tienne : il y a d’un côté les intérêts des capitalistes, que nous combattons, et de l’autre ceux des salarié·es, que nous défendons.

> Voir ici... les revendications générales de SUD Éducation.

> Voir ici... la rubrique d'analyse de l'Union Syndicale Solidaires sur la période.

> Voir ici... la dernière analyse de Solidaires 54, et ici... celle de Solidaires 57.

> Voir ici... la tribune "Pour combattre le Covid-19, il faut des mesures radicales et un choc de solidarité !"




Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical

A partir du lundi 30 mars à 9H00, l’Union syndicale Solidaires met en place un numéro vert d’appui syndical
le 0 805 37 21 34.

Alors que cette classe politique ne pense qu’à sauver le capitalisme, pour les milliers d’adhérentes et d’adhérents de notre Union syndicale, l’heure est à la protection de la santé et la vie des travailleurs et travailleuses. Dans de trop nombreux secteurs, les patron-ne-s refusent de fermer les lieux de travail sous la pression du gouvernement. Dans les secteurs qui doivent continuer à fonctionner pour lutter contre la pandémie, cela ne peut se faire sans respecter les droits des salarié-es ! Le gouvernement a pris des ordonnances le 27 mars, restreignant particulièrement les droits des travailleurs-euses quant aux congés, RTT, à la durée du temps de travail notamment.

L’Union syndicale Solidaires met tout en œuvre pour aider les salarié-es, les chômeurs/ses, les étudiant-es à faire valoir leurs droits, et met à disposition un numéro d’appui syndical animé par des militant-es de tous les secteurs. Ce numéro, pour être accessible à toutes et tous, prend la forme d’un “numéro vert”, gratuit depuis un téléphone fixe ou portable.

La protection de la santé et de la vie des travailleurs et travailleuses est une urgence.

L’union syndicale Solidaires revendique et soutient les travailleurs et travailleuses qui luttent pour :

  • la fermeture immédiate de tous les lieux de travail non essentiels à la vie du pays, sans perte de salaire, ni restriction de droits ;
  • la protection maximale des personnes devant continuer à travailler, droit de retrait effectif pour tous et toutes ;
  • la réorganisation du travail par les salarié-es qui sont sur place ;
  • le maintien et extension des droits des chômeurs et chômeuses ;
  • l’interdiction des licenciements.



SUD Éducation

Insultes et “trollage” des classes virtuelles : SUD éducation dénonce l’impréparation ministérielle et des réponses insuffisantes

Dans de nombreux endroits, les outils de communication entre enseignant-e-s et élèves dans le cadre de l’enseignement à distance, y compris les outils mis à disposition par le CNED, font l’objet de “troll”, c’est-à-dire d’utilisation anonyme, malveillante et de l’ordre du harcèlement.

Les auteur-e-s ne sont pas nécessairement des élèves, les victimes sont les personnels enseignants et les élèves de ces “classes virtuelles”.

Le ministère, qui clamait haut et fort qu’il était prêt, est parfaitement au courant des faits. Il ne met pourtant rien en place pour assurer la protection des personnels. Les plateformes existantes ne sont ni sécurisées ni sécurisables. La “classe virtuelle” mise à disposition par le CNED peut en effet permettre à des élèves de se connecter avec un pseudonyme sans aucun mode d’authentification.

[…]

SUD éducation exige que la protection fonctionnelle soit accordée sans délai à tous les personnels qui en font la demande.
SUD éducation invite l’ensemble des collègues à privilégier les outils qu’ils et elles connaissent déjà, comme les ENT.
Faute de garanties rapides données quant à leur sécurisation, SUD éducation exigera l’arrêt immédiat des classes virtuelles qui n’assurent la protection ni des personnels ni des élèves.

> Lire le communiqué…


Remédiation pendant les vacances : une nouvelle attaque contre le statut

La lutte contre le décrochage scolaire nécessite des moyens tout au long de l’année scolaire

Après la petite phrase sur le travail des enseignant-e-s de la porte parole du gouvernement Sibeth Ndiaye et après avoir défendu le 27 mars l’idée de vraies vacances, Jean-Michel Blanquer lance un nouveau concept, typique de la novlangue néolibérale, de “vacances apprenantes” durant les vacances de printemps en offrant : « des cours particuliers à distance aux élèves les plus en difficulté et gratuits ». Dans la communication du ministère, l’usage du terme “apprenance” s’est généralisé, comme possibilité de continuer à apprendre quelles que soient les conditions.

Pour le ministre, la pandémie actuelle constitue donc manifestement une opportunité pour imposer aux personnels sa vision de l’école, et mettre encore un peu plus au pas les enseignant-es. Jean-Michel Blanquer a toujours exprimé sa volonté de revoir la durée des congés scolaires et risque probablement d’instrumentaliser l’état d’urgence sanitaire pour arriver à ses fins. Rappelons que les congés des personnels ont été remis en cause récemment, notamment par le décret du 8 septembre 2019 instaurant la rémunération de cinq jours de formations sur le temps de congé. Auparavant, une modification de la réglementation impulsée en juillet 2019 avait déjà facilité les modifications à venir du calendrier scolaire.

[…]

SUD éducation condamne cette nouvelle attaque sur le statut des fonctionnaires en pleine situation de crise.
Dès la fin de la période de confinement, il sera temps d’engager le second round de la lutte contre la politique de ce gouvernement et pour la défense des services publics et les droits des travailleurs et travailleuses.
L’urgence est d’abord sanitaire : pendant et après la crise du Covid19 enseignant-e-s et élèves font au mieux, comme ils et elles le faisaient auparavant, nul besoin de s’attaquer à nos droits !

> Lire le communiqué...

> Lire le courrier intersyndical des organisations de l’Éducation nationale au ministre Blanquer…


 SUD éducation dénonce la poursuite du procès des 18 étudiant.e.s et un enseignant de l’université technique du Moyen-Orient à Ankara (Turquie).

Ils et elles sont accusé.e.s d’infractions pénales passibles de peines de prison pour avoir participé à la Marche des fiertés lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexes (LGBTI) sur le campus de l’université le 10 mai 2019.

> Lire la suite...

Consignes ministérielles face au covid 19 : toujours plus de travail pour les directeurs et directrices d’école

Plutôt que de prendre la mesure du malaise qui traverse l’Éducation nationale, le ministre propose un vademcum qui surcharge encore plus les directions d’écoles. C’est encore traiter par le mépris les revendications de l’ensemble des personnels qui se sont mobilisés depuis le suicide de Christine Renon pour revendiquer une diminution du nombre d’injonctions administratives et une amélioration des conditions de travail.

De manière cynique, le ministre, une fois de plus, tente d’instrumentaliser la crise sanitaire pour remettre sur le tapis de manière insidieuse son projet de statut de directeur-directrice rejeté par les personnels au printemps 2019, alors même que le gouvernement met en œuvre le démantèlement des CHSCT et de la médecine de prévention.

Dans le cadre d’un vademecum publié le 20 mars pour lutter contre le coronavirus, les consignes ministérielles surchargent en effet toujours plus le travail des directions d’école, et le-la mettent dans une position de supérieur-e hiérarchique largement rejetée par la profession. SUD éducation fait le point ci-dessous.

> Lire la fiche-analyse...


Dispositifs numériques : le ministère de l’Éducation nationale finance encore plus des multinationales

La crise sanitaire a été l’occasion pour le ministre Blanquer de présenter le tout-numérique comme une “opportunité”. Il s’agit bien évidemment d’une opportunité pour les entreprises transnationales qui voient dans le service public d’éducation un marché juteux.

Le “deal” signé par le ministère de l’Éducation national avec le géant du logiciel propriétaire Microsoft en 2015 est connu. Comme ses prédécesseurs, Blanquer multiplie les initiatives favorables au secteur privé au détriment du service public.

[…]

Pour SUD éducation, un service public d’éducation laïc, gratuit, et émancipateur n’est pas possible s’il dépend d’entreprises du secteur privé.
SUD éducation revendique la mise en œuvre de solutions logicielles libres hébergées en France sur des serveurs sous le contrôle complet de l’institution.

> Lire le communiqué...


AESH : Protégeons les travailleurs/euses précaires face au Covid-19

Depuis le lundi 16 mars, les écoles sont fermées pour tenter d’endiguer l’épidémie de Covid-19. Il aura fallu attendre le dernier moment pour que des informations claires soient transmises aux Accompagnant-es d’Elèves en Situation de Handicap. Les AESH ne doivent pas se rendre sur leur lieu de travail et conservent leur salaire.

Néanmoins beaucoup d’accompagnant-e-s, qui sont ordinairement employé-e-s par les mairies pour assurer des vacations sur le temps périscolaire ou reçoivent dans le second degré des heures supplémentaires dans le cadre de l’aide au devoir, vont voir leurs revenus diminuer.

[…]

SUD éducation revendique que l’administration protège ses salarié-e-s précaires en terme de santé et tienne compte de la situation sociale des AESH et de la spécificité de leur métier.

> Lire le communiqué de presse...

Vote par mail sur Parcoursup : SUD éducation boycotte le CSE face à ce mépris des personnels et de leurs organisations

Le gouvernement affiche son mépris pour les personnels et les représentant-e-s de leurs organisations syndicales en réduisant toujours plus le Conseil Supérieur de l’Éducation à une chambre d’enregistrement des votes.

Deux ans après le passage en force de la sélection à l’université via Parcoursup et des réformes des lycées et du bac, et ce malgré des avis défavorables du Conseil Supérieur de l’Éducation, le Ministère de l’ Éducation s’entête dans sa stratégie de mise en œuvre de ses réformes coûte que coûte, cassant encore un peu plus notre service public d’éducation.

[…]

SUD éducation revendique toujours la suppression de Parcoursup, ainsi que des réformes du Bac et des lycées, véritables clé de voûte de l’école du tri social voulu par ce gouvernement au service des capitalistes.

> Lire le communiqué...


Parcoursup et coronavirus : la machine à tri ne connaît pas d’arrêt !

Alors que l’ensemble de la population est confrontée à une crise sanitaire d’une ampleur inédite qui nécessite une mise à l’arrêt de quantités d’activités, le Ministère ne semble pas décidé à arrêter la machine à tri social qu’est Parcoursup. Les conseils de classe se déroulent sur tout le territoire, y compris sous des formes non réglementaires (absence des délégués élèves et parents) et la plateforme Parcoursup n’est pas mise en suspens. SUD éducation n’a cessé de dénoncer l’existence de cette plateforme qui ne fait qu’accentuer le tri social – ce que confirme même la cour des comptes ! – et la dénonce d’autant plus que cette machine opaque s’exerce avec encore moins de contrôle.

[…]

SUD éducation dénonce cette situation ubuesque et revendique la seule solution qui s’impose en cette période et après : pas de sélection !

SUD éducation revendique :

  • plus que jamais l’abrogation de Parcoursup
  • un plan massif d’investissement dans l’enseignement supérieur, avec la création de postes d’enseignant-e-s à hauteur des besoins, via le recrutement de personnel titulaire
  • la création de places pour permettre à chaque étudiant-e de s’inscrire dans la filière de son choix

> Lire le communiqué de presse...

Face aux injonctions au télétravail, les positions de SUD éducation

Matériels et visuels de SUD éducation

1. Cessons de parler de « continuité pédagogique » !

Le ministère ne cesse de parler de « continuité pédagogique ». SUD éducation revendique de cesser d’utiliser cette formule. Si les enseignant-e-s choisissent de continuer à maintenir un lien avec les élèves et les familles, c’est pour éviter un décrochage trop important, pour garder un lien, pour donner aux parents qui ne sont pas sur leur lieu de travail des activités pour leurs enfants. Il ne s’agit pas de « continuer » les apprentissages en cours, et encore moins de « pédagogie ». Laisser entendre cela est anxiogène et culpabilisant pour les personnels comme pour les élèves et les parents. C’est également du mépris pour la professionnalité des personnels (puisque l’on pourrait faire sans eux).

2. Ne pas enseigner de nouvelles notions, ne pas faire d’évaluation pendant le confinement

Les inégalités face aux apprentissages sont encore plus fortes à la maison qu’à l’école : accès inégal au matériel informatique, nombre de personnes à la maison, maîtrise de la langue par les parents, conditions matérielles d’existence. Face à ces inégalités, il n’est pas possible d’attendre des élèves qu’ils et elles apprennent de nouvelles notions ou avancent dans les programmes. Cela serait accentuer encore davantage les inégalités scolaires ! Cela se renforce encore si l’on fait des évaluations pendant le confinement, ou lors du retour en classe sur ce qui aura été vu pendant le confinement. Proposer des activités et du lien c’est une chose, mais il faut le faire sans « avancer dans le programme ».

3. Résister aux pressions, ne pas culpabiliser, et pas de télétravail pendant les congés scolaires qui arrivent

Les enseignant-e-s, les parents, les élèves font ce qu’ils et elles peuvent dans cette période compliquée. À des degrés divers sur le territoire, en fonction des établissements et des circonscriptions, les enseignant-e-s peuvent faire l’objet de pressions de la part de la hiérarchie : nombre de documents mis en ligne, évaluations organisées, etc... Rappelons que le télétravail ne fait l’objet d’aucun encadrement réglementaire et ne peut être imposé sans l’octroi du matériel qui va avec. La hiérarchie doit respecter la liberté pédagogique des personnels, surtout en cette période. En cas de pressions, contactez votre syndicat SUD éducation. Enfin, les congés scolaires se profilent. Ces congés correspondent à un besoin de coupure dans les apprentissages de la part des élèves. Que les choses soient claires : pas de télétravail pendant les congés scolaires

> Retrouver ces positions dans un format mis en page et adapté aux réseaux sociaux…


Analyse de la Loi 2020-290 du 23 mars 2020 d’urgence pour faire face à l’épidémie de COVID-19

Fiche-analyse SUD éducation

Contexte : Suite à l’allocution télévisée du 16 mars, le gouvernement a déposé au parlement un projet de loi d’état d’urgence sanitaire pour lutter contre l’épidémie de COVID-19.

Voici une analyse rapide de ce qu’il faut retenir de ce projet de loi.

Sommaire : Sur l’état d’urgence en lui-même // Sur le contenu des ordonnances de la loi d’habilitation : attaques contre les droits des travailleur-euse-s // Éléments sur la pratique du contentieux et des litiges et la question des tribunaux // Les effets dans la Fonction publique

> Lire l’analyse…


Les dossiers de SUD éducation

Retrouvez-y tout le matériel et les publications par thématiques

-> Épidémie Coronavirus : quels sont mes droits ? Les FAQ de SUD éducation et n° vert d’appui syndical

cadre réglementaire : télétravail, salaire et indemnités, réquisition, absences, droit de retrait, instances ...

-> Dossier Coronavirus

La crise sanitaire ne doit pas induire la suspension de l’état de droit. Nous serons vigilant-e-s quant au respect des libertés publiques et des droits fondamentaux. Nous serons également vigilant-e-s quant aux restrictions concernant les droits et garanties des fonctionnaires.

-> L’urgence sanitaire ne fera pas taire nos revendications pour le progrès social


Solidaires dans les luttes

Le petit bulletin « Et voilà » numéro 69 de mars 2020

Voici, voilà, le bulletin "et voilà" numéro 69 de mars 2020 de la commission de l’Union syndicale Solidaires à destination de l’ensemble des militantes et militants impliqués dans la santé au travail. Ce numéro était presque finalisé au moment où le confinement général a été mis en place. Nous l’avions mis de côté le temps de préparer et de mettre à disposition de nouveaux outils et de participer à la mise en place du numéro vert d’appui syndical . Il nous a semblé cependant important de le finaliser, de l’actualiser et de le publier tant la situation liée au Covid-19 et le sort qui est fait aux travailleuses et aux travailleurs, celles et ceux qui permettant au monde continuer aujourd’hui à "tourner", est au cœur des activités de la commission conditions de travail.

> Lire le bulletin Et voilà n°69…


L’activité partielle, une bonne affaire patronale !

L’activité partielle a remplacé le chômage partiel (ou chômage technique) le 1er juillet 2013. En cas de cessation temporaire ou de baisse de l’activité, elle permet à un employeur de placer ses salarié-es en activité partielle, les indemniser de la perte de revenus tout en étant aidé par l’Etat qui lui verse une allocation. L’employeur peut être une entreprise, une association voire provisoirement un particulier. En effet, depuis l’ordonnance du 27 mars 2020 prise à la suite de la crise du coronavirus et parer à ses « conséquences économiques, sociales et financières », ce dispositif a été étendu jusqu’au 31 décembre 2020 à de nouvelles catégories de salarié-es.

[…]

En pratique, l’activité partielle peut être soit une réduction des horaires ou l’arrêt total du travail mais elle est nécessairement collective et ne peut pas concerner un-e seul-e salarié-e. L’employeur peut cependant réduire le temps de travail des salarié-es par roulement. Durant la période chômée, l’employeur ne peut remettre aucune tâche à effectuer au salarié-e ni lui demander d’être sur le lieu de travail : il n’est plus à la disposition de l’employeur. Or il ressort déjà de certains témoignages que des employeurs font travailler leurs salarié-es en période chômée, histoire de cumuler aides de l’Etat et chiffre d’affaires au risque minime d’être découvert et sanctionné au vu de l’état de l’Inspection du travail.

> Lire le communiqué...

Pas de dividendes en 2020 : le dire c’est bien, le faire c’est mieux

Réaction de 11 organisations aux déclarations de Bruno Le Maire sur RMC lundi et aux annonces des entreprises.

Après la publication de notre lettre ouverte à Bruno Le Maire dimanche 29 mars, ce dernier a précisé lundi matin sur RMC les mesures qu’il comptait prendre sur le conditionnement de certaines aides de l’Etat au non-versement de dividendes.

Malheureusement le compte n’y est toujours pas : les entreprises pourront bénéficier de certaines mesures d’urgence et notamment du dispositif renforcé de chômage partiel tout en continuant de verser des dividendes à leurs actionnaires. Le gouvernement doit l’entendre : il n’est pas acceptable que l’Etat prenne en charge les salaires des entreprises et que celles-ci versent, quoi qu’il en coûte, des dividendes à leurs actionnaires ! La réponse économique ne peut pas socialiser les pertes et privatiser les profits. Ce n’est pas une question de trésorerie, comme l’explique le gouvernement, c’est avant tout une question de justice, de décence, de solidarité nationale. Pour les bas salaires ou les contrats précaires, perdre 16% de sa paie va poser de graves difficultés.

> Lire la suite...


COVID-19 : un accident du travail/de service ou une maladie professionnelle ? Les stratégies individuelles et collectives à développer

Fiche pratique de La petite BAO

De nombreuses équipes syndicales s’interrogent sur l’attitude à avoir face à des collègues de travail qui tombent malades après avoir été contaminé·es par le coronavirus. Ces arrêts de travail peuvent-ils être considérés comme un accident du travail1/de service ou une maladie professionnelle ?

La question est totalement légitime pour des salarié·es contraint·es de continuer à exercer leur activité et qui craignent d’être contaminés alors que le reste de la population est confinée à domicile pour éviter la propagation de l’épidémie. Le ministre de la Santé a d’ores et déjà annoncé pour les soignants qui tombent malades que « le coronavirus sera systématiquement et automatiquement reconnu comme une maladie professionnelle », il faudra que cela soit confirmé par les faits, mais qu’en sera-t-il des autres travailleuses et travailleurs ?

Pour répondre à ces questions il faut se reporter aux textes qui encadrent les notions d’accident du travail/de service et de maladie professionnelle et déterminer ensuite une stratégie.

> Lire la fiche pratique...


Il est urgent de limiter les transports aux seuls besoins essentiels !

Communiqué UST, SUD-Rail, SUD Chimie, SUD industrie, SUD Santé Sociaux

Depuis le début de la crise sanitaire, le matériel de protection indispensable fait défaut. Le personnel de la santé, du social et du médico-social, en première ligne, est le plus touché par cette situation. Les salarié.es des entreprises appartenant aux secteurs essentiels le sont aussi car le patronat, avec l’appui des pouvoirs publics, refuse de prendre en compte le danger grave et immédiat et combat les droits de retrait. Le patronat, toujours avec l’appui de l’Etat, ridiculise la notion de « service essentiel » en l’utilisant pour obliger des centaines de milliers de personnes à continuer un travail qui pourrait être différé. L’avidité des actionnaires prime sur la santé et la vie des travailleurs et travailleuses : c’est le capitalisme.

[…]

Donnons tous les moyens aux secteurs vitaux. Protégeons-nous !
Arrêts des transports ferroviaires et routiers inutiles qu’ils soient voyageurs ou marchandises !
Arrêt total de production de toutes les entreprises sauf celles indispensables dans la période.
Dans ces dernières, c’est à celles et ceux qui travaillent de définir l’organisation à mettre en place ; pas aux directions qui ne sont pas sur le terrain, là où est le danger de mort !

> Lire le communiqué...


Lettre ouverte à Muriel Pénicaud : « Cessez votre politique criminelle ! »

signée par des responsables syndicaux et associatifs

Madame la ministre du Travail,

Depuis le début de l’épidémie votre gouvernement envoie aux travailleurs des messages contradictoires : « restez chez vous à tout prix », « allez travailler pour le pays ».

Alors bien sûr, les professions de santé et du care, les caissières, les éboueurs, les agriculteurs, les chauffeurs routiers et d’autres professions vitales en ce moment pour le pays se mobilisent tous les jours, malgré l’ahurissante pénurie de moyens de protection et de dépistage dont vous, votre gouvernement et les précédents serez comptables. Elles luttent pour la vie, au péril de la leur, et il faudra aussi s’en souvenir.

Mais pourquoi vous-même et les grands dirigeants d’entreprises, installés dans des bureaux spacieux et sans connaître le travail réel des salariés, vous arrogez-vous le droit de décider que des millions d’ouvrier.es et d’employé.es doivent se rendre chaque jour à leur travail, alors que celui-ci pourrait sans dommage vital être suspendu le temps de l’épidémie ? Prenant souvent les transports en commun, retrouvant leurs collègues dans des camions, des vestiaires ou des locaux étroits ou sur des chantiers à l’hygiène précaire, devant éduquer les clients à la distanciation sociale et les pacifier, comment ne sauraient-ils pas qu’ils et elles peuvent à tout instant risquer de contracter ou de transmettre le Covid 19, ajoutant l’angoisse aux ravages de la propagation ?

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Prochaines dates

Rappel :

Stages et formations syndicales : Tous les salarié·e·s peuvent y participer sur leur temps de travail et sans perte de salaire, demande de congé à déposer à son supérieur hiérarchique un mois à l'avance. Modèle de demande ici...

Réunions d'information syndicale (RIS) 1er degré : Tous les personnels du 1er degré ont le droit d'y participer. Elle vous dispense d’animations pédagogiques organisées par votre IEN de circonscription (dans la limite des 3 RIS auquel chacun a droit par an). Détails et modèle de demande ici...

Réunions syndicales, commissions, groupes de travail,... : Tous les adhérent·e·s de SUD Education peuvent participer à ces réunions, sur leur temps de travail, frais de déplacement pris en charge par le syndicat. Demande d'autorisation spéciale d'absence (ASA) à déposer 8 jours à l'avance accompagnée d'une convocation à nous demander. Détails et modèles de demande ici..

Pour toute question, nous contacter.


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