Tract « Brigades numériques de remplaçant·e·s »

jeudi 12 mai 2022
par  Sud Education Lorraine

Contractualisations, DHG en baisse, politique d’évaluation, Santorin, Pôles Inclusifs d’Accompagnements Localisés, tout numérique, autonomie des établissements, réforme du bac et du lycée, Parcoursup, augmentation des effectifs, multiplication des heures sups, gel des salaires, mobilités subies…

ET MAINTENANT DES « BRIGADES NUMERIQUES » DE REMPLAÇANT·ES !

Autant d’outils managériaux au service d’une politique de précarisation de l’enseignement, de casse systématique des personnels et de formatage des élèves mis en œuvre par le Ministère et, dans notre académie, par le Rectorat.

Le Comité Technique Académique du 10/03/22 a acté la création d’une « brigade numérique de remplacement » à titre expérimental et composée 7 visio-enseignant·es. Face à la pénurie de remplaçant·es dans certaines zones géographiques et disciplines, rendue particulièrement visible par la pandémie de COVID19, l’administration a donc opté pour les écrans

En proposant cette solution aberrante, le rectorat fait semblant d’ignorer ce que toute une profession unanime conclut après 2 ans de tentatives de "cours en distanciel" : un cours en visio permet seulement de maintenir un lien avec des élèves isolé·es, mais en aucun cas il ne constitue une relation pédagogique réelle ou simplement satisfaisante. Au lieu d’envoyer un·e remplaçant·e dans la classe, on lui demandera de faire un cours en visio aux élèves réunis dans une salle, sous la surveillance d’un·e assistant·e d’éducation (AED), bien sûr non revalorisé·e.

Finis le dialogue, l’interaction, la coopération, la différenciation, le contrôle de la trace écrite et des apprentissages, l’émulation collective… Vive le tout numérique et le cours magistral à distance ! Pendant que l’Etat mutualise les remplaçant·es, rationalise les ressources, et économise des frais de déplacement, les élèves se contenteront d’un ordinateur, d’une tablette ou d’un smartphone. Après tout, si passer du temps devant un écran présentait un danger (comme l’a démontré le collectif Écran Total), ça se saurait !

Pourtant la pénurie de remplaçant·es est de la responsabilité de l’administration :

  • 500 postes supprimés dans l’académie depuis 2017 et 29 autres prévus l’an prochain
  • de moins en moins de postes de TZR
  • des conditions de travail générant souffrance et burnout
  • le protocole de remplacements de courte durée dans le 2nd degré
  • 2 heures supplémentaires qui ne peuvent plus être refusées dans les collèges et lycées…

Le manque de remplacements ne se réglera ni par les écrans ni par une armée de brigadier·es virtuel·les ! SUD éducation Lorraine revendique une augmentation du nombre de postes de remplaçant·es, la fin du protocole de remplacement de courte durée, la revalorisation des métiers et des salaires.
Et plus globalement, SUD éducation Lorraine continue de se battre pour les créations de postes, la titularisation de tou·tes les précaires, la baisse des effectifs, la revalorisation des métiers et rémunérations sans contrepartie, l’abandon des politiques d’évaluation et de sélection, le retour à des diplômes anonymes et nationaux.

PDF - 178.9 ko
Le tract en pdf

Navigation

Articles de la rubrique

Agenda

<<

2024

 

<<

Mars

 

Aujourd'hui

LuMaMeJeVeSaDi
26272829123
45678910
11121314151617
18192021222324
25262728293031
Aucun évènement à venir les 6 prochains mois